Les illusions d’optique

Les illusions d’optiques reposent souvent sur l’effet produit par un contexte sur un stimulus, dont l’interprétation par notre système perceptif est ainsi modifiée. Le plus simple de ces contextes à mettre en œuvre est le contexte spatial, mais les outils informatiques permettent de produire des contextes temporels très efficace pour affecter notre perception.

  1. Contexte spatial :

i. Contraste de taille : le contraste de taille est à l’origine de l’illusion de contraste de taille ou de Hebbinghaus.

Lorsque nous regardons les cercles verts, nous percevons que celui de gauche est plus petit, car il est entouré de grands disques noirs, par opposition à celui de droite entouré de petits disques. Cette illusion illustre une fonction majeure de notre perception : distinguer les éléments qui nous entourent. Et pour cela nous catégorisons les éléments les uns par rapport aux autres (le petit et le grand, ou le clair et le foncé, …). Pour cela notre système perceptif tend à accroître les différences : le disque vert entouré de grand disques apparaît plus petit.

Version animée de l’illusion de contraste de taille : le disque orange semble changer de taille. Lorsque les disques gris qui forment le contexte grandissent, il semble diminuer et inversement.

ii. Contraste de couleurs

iii. contraste de luminance

iii. Construction de la 3e dimension

Les deux segments dessinés ci-dessus ne donnent pas l’impression d’être de la même taille, car notre perception semble automatiquement interpréter ces figures comme des éléments en trois dimensions

2. Contexte temporel :

i. contrastes de couleurs, de flou, …

lorsque notre système perceptif est en présence d’un stimulus durable, il tend à s’habituer et à diminuer les effets de cette stimulation. Par contre cet effet va contaminer l’interprétation que nous feront des images vues ensuite.

Dans l’exemple ci-dessous, en fixant le centre de l’horloge de l’image de gauche pendant environ 20 secondes, nous pouvons ensuite fixer très rapidement l’image de droite et la percevoir en couleur…

dans l’exemple ci-dessous, nous pouvons fixer le centre entre les eux images, puis lorsque’elles sont remplacées par deux images identiques nous les percevrons différentes. Ceci s’explique par le fait que notre perception résulte d’un contraste temporel entre ce que nous venons de voir et ce que nous voyons.

cette image peut être vue de deux façons: en l’explorant librement, on a l’illusion d’un déplacement autour du cercle comme avec les guirlandes lumineuses. En regardant fixement le centre du cercle, on a alors la surprise de voir disparaître les cercles bleux et de voir apparaître un cercle jaune crée par notre système perceptif qui donne l’illusion de tourner aussi autour du cercle!

3. Contexte spatio-temporel : 

i. mouvement apparent (cinéma)

le système visuel dispose d’une mauvaise résolution temporelle, ce qui nous permet de percevoir des évènements continus alors que des images se succèdent, comme dans le cinéma et les dessins animés.

dans le fameux film des frères Lumières qui montre l’arrivée du train en gare de La Ciotat, la perception est bien celle d’un mouvement malgré la faible resolution temporelle de l’époque. De plus, il faut se rappeler que la première projection de ce film a entraîné une panique parmi les spectateurs assis devant l’écran: n’ayant jamais fait l’expérience d’un mouvement virtuel, certains se sont enfui précipitament pour échapper au train. Ce rappel historique permet de bien montrer combien notre perception résulte de notre histoire perceptive: de nos jours aucun enfant ne s’enfuirait devant une telle image et il faut recourir à de nombreux artifices techniques pour arriver à donner l’impression réaliste de mouvement dans les films 3D et les salles avec écran géant 4D…

ii. une contamination du temps par un contraste spatial : l’illusion de Shapiro

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