Des illusions inclassables

Les illusions fascinent parce qu’elles nous interrogent non seulement sur les limites de notre perception mais sur la créativité de notre cerveau sensoriel. La magie des illusions est de ne pas nous laisser entrevoir la solution de la perception impossible à laquelle nous faisons face, jusqu’à en découvrir la face cachée ou le principe.

La Classification

Il n’existe pas de classification consensuelle des illusions d’optiques car elles concernent de trop nombreux aspects de notre perception.

La première classification (Hermann von Helmoltz) proposait de distinguer entre :

Les ambiguïtés : il s’agit par exemple des figures ambiguës qui donnent lieu à deux interprétations possibles.

 Les distorsions : interprétation erronée de certains éléments (couleurs, courbes, taille…)

Le mur de café

 Les paradoxes : perception d’objets impossibles

Les fictions : perception d’éléments entièrement générés à partir de la réalité, comme les paréidolies ci-dessous

D’autres classifications distinguent entre :

Les illusions d’origine physique : liées à la nature du stimulus ou à son traitement physique par les milieux optiques de l’œil (mirages, arc en ciel, …)

Arc en ciel sur l’hôtel de ville de Lyon
Le triangle de Kanisza : des contours illusoires

Les illusions d’origine cognitive : liées soit aux règles de l’interprétation du monde (l’illusion de taille de Müller-Lyer ou le Triangle de Kanisza) soit liées à notre connaissance des objets (le cube de Necker, ou l’illusion des mains).

Le cube de Necker
Les fameuses flèches de Müller-Lyer en version dynamique